Comment faire la Cupping Therapy pour un claquage ou une élongation musculaire ?

Après un moment d’absence, je vous présente aujourd’hui mon nouveau tutoriel de la série : « Comment soulager les blessures sportives grâce la Hijama ? »

Après mon précédent post Comment faire la Hijama pour soulager une entorse ?, je vous explique aujourd’hui pas à pas, comment soulager une élongation musculaire ou un claquage avec bien évidemment les ventouses !

Les lésions musculaires représente la moitié des blessures chez les sportifs, c’est pourquoi j’ai décidé de vous donner des solutions simples, sûres et efficaces.

A vos ventouses !

De manière générale, les ventouses auront un effet salutaire sur différents plans :

• une action anti douleur
• une action circulatoire en contribuant à l’évacuation de l’œdème ou de l’hématome si celui-ci persiste.
• et enfin un rétablissement plus rapide,ce qui est très appréciable chez les sportifs.

Attention, en aucun cas vous devez arrêter un traitement sans l’avis de votre médecin traitant.

Important, ce tutoriel est destiné à un usage privé (voire familiale) et non professionnel afin de vous aider naturellement  à soulager une élongation ou un claquage musculaire.

En aucun cas, il ne doit retarder une consultation chez un professionnel de santé.

Si vous souhaitez un accompagnement professionnel dans le domaine de la Hijama, alors faites appel à un professionnel de la Hijama.

5 étapes à suivre pour réaliser une Hijama pour une élongation musculaire ou un claquage

Une blessure sur deux correspond à une lésion musculaire chez le sportif

L’élongation musculaire correspond à un étirement d’un muscle au delà de sa capacité.

Cette blessure se localise souvent sur le muscle du mollet ou de la cuisse. La douleur qu’elle entraîne est bien localisée en un point local, on parle de douleur punctiforme.

Cet indice nous sera bien utile pour localiser la région à traiter avec la ventouse car lors d’une élongation musculaire il n’y a pas d’apparition d’hématome et la douleur apparaît que pendant l’effort.

De plus, ces micros déchirures provoquées par l’élongation sont insidieuses car la douleur provoquées dissuadent rarement le sportif à cesser l’effort.

En effet, si le sportif continue son activité, l’élongation peut passer au stade de claquage.

Le claquage musculaire est le stade au dessus et correspond à une déchirure de quelques fibres musculaires.

A la différence de l’élongation, la douleur est vive et soudaine et empêche la poursuite de l’effort.

Bien que la douleur irradie sur tout le muscle atteint, la douleur reste bien localisée à la palpation.

Enfin, dans la plupart des cas il y a formation d’un hématome plus ou moins visible et d’un œdème.

Voici une petite illustration afin de différencier l’élongation du claquage voire de la rupture musculaire.

Astuce : si vous faites une Hijama sèche, pensez à garder votre kit que vous prendrez soin de nettoyer avec de l’alcool par exemple pour une prochaine utilisation. Surtout éviter de les laver à l’eau chaude voire au lave vaisselle pour les plus maniaques au risque d’abîmer les ventouses.

Recommandations avant votre séance

Pour votre sécurité et votre confort, il est préférable de faire la séance allongée. L’idéal est d’avoir une table de massage, cependant, un lit ou un bon canapé fera l’affaire. 😉

1/ Il est important que la pièce soit chauffée pour différentes raisons :

› pour votre confort car vous serez torse nu (en fonction de ce que vous souhaitez soulager) et il serait dommage de prendre froid pendant votre séance.

› si vous souhaitez faire une Hijama humide donc avec « scarification », alors il est impératif que vous n’ayez pas froid au risque de vous contracter et d’empêcher le sang de sortir correctement.

› le but c’est quand même de vous relaxer et de vous soulager, ainsi une bonne température ambiante contribue à vous détendre et à lâcher prise. Le froid au contraire vous procurera des sensations négatives et du stress. 😉

2/ Ne pas manger 3 heures avant si vous faites une Hijama humide au risque d’être pris de vomissement au mieux ou d’un malaise au pire. 🙁

Inutile de vous expliquer le mécanisme physiologique de notre corps pendant une séance de Hijama dans ce tuto, ici, il est question d’aller droit au but pour éviter tous les désagréments.

Ce « jeun » ne s’applique pas à une Hijama sèche mais pour votre confort manger léger avant votre séance. 😉

3/ Rassurer votre partenaire tout au long de la séance afin qu’il se détende au maximum.

4/ Enfin, préparez tout votre matériel : utilisez un plateau ou une table, et déposez y tout le nécessaire : les ventouses, la pompe, la lancette (si vous faites une Hijama humide), les compresses (ou coton), les gants, les mouchoirs, l’huile et pourquoi pas une petite bougie pour la petite touche déco. 😉

5/ Une hijama humide est possible à partir de 10 ans. Pour les plus jeunes, une hijama sèche fera l’affaire avec une seule pression.

PASSEZ À L’ACTION : DÉROULEMENT D’UNE SÉANCE DE HIJAMA

1/ Allez au petit coin si besoin. 🙂

2/ Lors d’une élongation musculaire, deux régions sont souvent touchées la cuisse ou le mollet.

Découvrez donc  la zone que vous souhaitez traiter. Ici, il faudra découvrir toute la jambe voire le mollet si la cuisse n’est pas touchée.

3/ Allongez vous confortablement. N’hésitez pas à chercher votre position pour être le plus confortablement installé car la séance durera au minimum 25 minutes.

Cependant, signaler à votre partenaire la moindre gène pendant la séance afin d’y remédier au plus vite. La réussite d’une séance de Hijama dépendra aussi de votre bien-être physique et psychologique durant la séance. Du stress par exemple, peut accentuer votre douleur.

4/ Appliquez une bonne couche d’huile d’olive ou de nigelle.

ETAPE 1 : Élongation de la cuisse

Les muscles ischiojambiers sont le plus souvent atteints. Il n’est pas nécessaire de faire un cours d’anatomie palpatoire, la personne vous indiquera où la douleur est localisée.

Voici tout de même une astuce pour repérer ce muscle.

Poser une ventouse là où la douleur est localisée.

Comme il n’y a pas d’hématome, ces quelques indications vous aideront à localiser l’épicentre de la douleur ou le point « sonnette douloureux exquis » selon M. Daniel Henry:

-> la personne qui souffre vous montrera avec son doigt la zone douloureuse

-> vous confirmerez en « scannant » la zone à travers la palpation du muscle afin de ravivier la douleur

-> enfin, l’étirement des  ischiojambiers vous permettra aussi de localiser la pointe sensible (debout ou allonger)

Voilà, vous n’avez plus qu’à poser la ventouse pendant 15 minutes pour la sèche.

Pour un résultat plus rapide, il serait préférable de procéder à une Hijama humide avec nos fameuses lancettes. 

ETAPE 2 : Élongation du mollet

Ici, ce sont les jumeaux (Gastrocnémiens) qui nous intéressent car ils sont souvent les plus touchés.

Il y a plusieurs façon de localiser ces muscles notamment en position debout.

La procédure est la même que pour les ischiojambiers étant donné qu’il n’y a pas d’hématome.

La douleur est donc punctiforme, il suffit de poser la ventouse là où la douleur est localisée.

Je ne peux écrire ce post, sans évoquer la notion de TRIGGER POINTS (ou points gâchettes).

Clair Davies définit dans son ouvrage, je cite :  les trigger points sont comme des petits nœuds de contraction dans les muscles. Ces nœuds apparaissent lorsqu’un muscle est trop ou mal sollicité, et aussi en cas de stress. Ainsi, l’automassage des trigger points permet d’éliminer de très nombreuses douleurs musculaires ou articulaires (dos, cou, épaule, mâchoire, cheville, genou), douleurs pelviennes, sciatique, migraine, sinusite, acouphènes, syndrome du canal carpien, tendinites etc.

Ici, il est question de douleur musculaire. La théorie des trigger points ne sera pas applicable pour une douleur provoqué par de l’arthrose par exemple.

Ainsi, il est possible dans de nombreux cas, de soulager des douleurs musculaires grâce à la pose de ventouse sur les trigger points. Prochainement, je publierai un post entier qui traitera des trigger points. 😉

Pour terminer, nous procéderons de la même manière pour le traitement du claquage et de la béquille.

L’intérêt ici, est d’aider à l’évacuation de l’hématome et de l’œdème qui s’est formé afin d’accélérer le rétablissement du muscle mais aussi d’éviter par la suite des blessures à répétition suite au « durcissement » de l’œdème en intra musculaire qui peut parfois tarder à partir.

Cet article va certainement susciter en vous des interrogations !? N’oubliez pas, je suis là pour y répondre ! 😉